Cours de jardinage : Plantations

sur le terrain municipal de la rue Marbot

 

     La SHVE dispose de trois atouts :

 

–  la possibilité d’utiliser une parcelle du terrain, réaménagé par la ville,

– la compétence d’un jardinier professionnel en la personne de M.Hideux,

–   un public fidèle.

 

Une bonne trentaine de personnes ont bravé le froid en ce samedi 4 mars après-midi pour assister à diverses plantations.

D’abord un forsythia. Il convient de privilégier un bel espace. Pour pouvoir le dépoter dans de bonnes conditions il a d’abord été trempé pendant une bonne heure dans un seau d’eau. Ce sujet a dû rester longtemps dans son pot car les racines se sont mises à tourner faute de place. On dit qu’il tire-bouchonne. Si on veut donner une chance à la reprise il faut alors couper les racines tournantes pour qu’elles puissent sortir de la motte puis on enterre la plante à bonne hauteur, en prévoyant une cuvette, le collet n’étant pas enterré. On arrose enfin, un bon seau : l’eau en quantité suffisante est une garantie.

Ensuite un rosier. Il faut, au préalable, élaguer, en enlevant le vieux bois ; on éclaircit les branches. Quant aux rosiers en place dans nos jardins, surtout ne pas les tailler avant le 15 mars. Le gel risque de les tuer. Pour toute plantation il faut creuser un trou large pour que les racines nouvelles aient de la terre meuble pour s’y développer. Si elles rencontrent un ‘mur’ de terre trop tassée, elles n’auront pas la force de s’étaler et la plante va végéter. La plante étant en place, on remet de la terre autour, en tassant avec le talon. Il faut veiller à ne pas enterrer le collet. Une cuvette est à garder au début. On arrose abondamment.

Ces deux sujets, qui vont rester en place, ont été plantés suffisamment loin l’un de l’autre pour que nous puissions faire des plantations intermédiaires plus éphémères et plus basses : des bulbes et des vivaces. Nous avions prévu des narcisses et des muscari : on dépote, on fait un trou, on plante. Ce sont des bulbes qui fleurissent déjà car plantées à l’automne dans la pépinière. Dans nos jardins il est préférable de planter les bulbes à floraison printanière pendant les mois d’automne. En mars, on peut commencer à planter les bulbes à floraison estivale (lis, hémérocalle, bégonia tubéreux, freesia etc.)  Les bulbes se plantent un à un, la pointe vers le haut. La profondeur doit correspondre à environ deux fois la hauteur du bulbe. On prend le bulbe avec trois doigts et on enfonce ; on plante en fonction de la grosseur du bulbe, de 10 à 15 cm les uns des autres.

Les giroflées ravenelle ne sont pas vraiment des vivaces. Elles sont cultivées en bisannuelles et sont très rustiques. Elles aiment le sec. Si vous avez une terre grasse mais que vous voulez planter des giroflées, pensez à faire un lit de cailloux. En vieillissant les tiges deviennent ligneuses à la base, comme des branches et il est alors temps de changer la plante qui devient difforme. Mais, il est fréquent qu’elle se ressème d’elle-même.

Comme il y a un risque de gel les plantations des petits sujets ne sont pas arrosées le jour de notre cours.

Voilà un début de fleurissement, agréable à l’œil, dans cet espace bien préparé. Pour le reste du terrain, une allée empierrée sépare deux bandes de terre labourée, dans l’attente d’autres plantations faites par d’autres utilisateurs.

  1. Hideux a apporté deux ouvrages sur les vivaces. Les personnes présentes ont pu les consulter : Plantes vivaces de Didier Willery chez Ulmen, le petit Larousse des plantes vivaces.

Marie-Josèphe Lemoine a animé, comme chaque fois, un troc plantes, apprécié du public.

En attendant de nous retrouver au même endroit, nous l’espérons, en octobre, merci à la municipalité, merci à M. Hideux, merci à Marie-Josephe.